Glissement des causes de mortalités

d'après le mail de F.P. Weill

Pour en revenir à notre sujet principal, je vous dirai simplement que je considère le niveau de formation des conducteurs comme lamentable et qu'il est effectivement possible que - dans l'état actuel des chose - il soit difficile de leur laisser l'appréciation complète de la vitesse maximale à ne pas dépasser. Ce qui m'enrage là dedans (j'ai 45 ans et 29 ans de permis moto et ai commencé ma vie de motard sur une BMW R 69 S qui était à l'époque la moto de chef de patrouille dans la gendarmerie :-) et c'est un motard de la Police qui m'a réellement appris à conduire une moto, je lui dois d'ailleurs la vie de ce point de vue) c'est qu'ayant connu la période précédent la limitation, j'ai pu constater que les infractions aux règles fondamentales code d'alors commises par le conducteur lambda étaient bien moins fréquentes qu'aujourd'hui. En clair le changement de direction non signalé, le non respect des feux, signaux de priorité et des simples priorités, des lignes continues (mais ces dernières étaient aussi moins fréquentes et moins systématiques), ces exemples n'étant pas limitatifs étaient plus rares et aussi plus fréquemment sanctionnés...

 Sur le fond, nous avons donc un glissement des causes de mortalité d'un comportement donné (dans lequel on inclut ou pas la vitesse suivant le point fondamental de notre débat) à un autre, marqué de plus en plus par l'irrespect des règles élémentaires du code (et du respect des autres d'ailleurs... incivisme ??)...

Personnellement, je pense que cela montre bien que le problème voyant ses termes totalement modifié ne peut être réglé par la poursuite et l'aggravation des vieilles recettes. Au delà du problème de d'accord ou non avec les limitations (et d'un éventuel débat su leurs valeurs) il y a aussi et fondamentalement celui sur la polarisation quasi-exclusive sur la vitesse dans les causes d'accidents et des dispositions qui en résultent...