Dérive du respect des lois

 d'après le mail de F.P.Weill

Et finalement, à force de faire des règles inadaptées, on assiste a une lente dérive du respect des lois en général... Mais vu l'ampleur que cela prends, est-ce bien le citoyen qui est en cause??? Ou les lois!!! Comme j'ai dit à plusieurs reprises, il y a des améliorations à apporter. La-dessus, nous sommes d'accord, mais il n'est pas raisonnable de laisser chaque automobiliste décider ce qu'il doit respecter et ce qu'il peut se permettre de faire. Pour faire une société, on est obligé de faire des lois et on est obligé de les faire respecter.

 

Très curieux quand même, ce genre de raisonnement est toujours une antienne des personnes défendant les limitations généralisées. La critique d'UNE loi serait la critique du principe même de l'existence d'une législation et de la mise en oeuvre de moyens pour la faire respecter ! ... Il ne s'agit ni de réclamer le droit de ne faire n'importe quoi ni l'abrogation du code de la route... Mais de se rendre compte que la vraie limite - celle qui se situe entre vitesse adaptée et vitesse excessive - est fonction de tellement de paramètres dont certains sont parfaitement instantanés et INDIVIDUELS (type de véhicule, niveau du conducteur) qu'une législation plus précise que celle figurant dès l'origine dans le code : "obligation de rester maître de son véhicule" sera toujours mauvaise et arbitraire, poussant à l'excès les conducteurs de véhicules à faible performance et ressentie comme une brimade par les autres. Il n'existe en effet pas - en dehors des agglomérations et des voies saturées - de vitesse de sécurité qui garantirait sinon l'immunité en matière d'accident, du moins la survie de tous les protagonistes à moins de limiter les autoroutes à 30 Km/h et les routes normales à 15 Km/h lorsqu'il existe des chocs frontaux. C'est la complexité du problème qui rend cette législation là simpliste au point d'en être débile. LA vraie solution ne peut venir que d'une formation suffisante des conducteurs qui leurs permette de moduler d'eux-mêmes leur vitesse à tout instant.

  

Autre remarque, faites par de nombreuses personnes sur ce groupe, c'est toujours sur les meilleures chaussées et les plus fluides que sont effectués les contrôles radar, c'est à dire là où le risque supplémentaire (si tant est qu'il existe) est le moins important... A quoi servent donc ces contrôles ? Sinon à jouer le rôle de perceptions auxiliaires ? Dans ce cas ne peut-on légitimement douter des véritables raisons pour lesquelles les pouvoirs publics concentrent les moyens législatifs et répressifs sur la vitesse. Quand en plus on pond une loi autorisant les contrôles automatiques, c'est à dire permettant de laisser l'infraction se poursuivre, on peut aussi douter de la bonne foi des mêmes pouvoirs publics car, de deux choses l'une, ou les infractions à la législation sur la vitesse constituent VRAIMENT un danger vital majeur et dans ce cas les laisser se poursuivre relève de la complicité, ou bien (et c'est plus que n'importe quel article ce qui me renforce dans mon opinion sur la question) les pouvoirs publics savent pertinemment que les excès de vitesse par rapport à une norme arbitraire, au moins là où ils se produisent les plus fréquemment (là où on implante les contrôles), parce qu'il n'ont aucun rapport avec une véritable vitesse excessive, NE REPRESENTENT AUCUNE DANGER MAJEUR et que l'important est d'encaisser au maximum et de la manière la plus automatique possible...