d'après le courrier de F.P.WEILL frpawe@wanadoo.fr
émis sur fr.misc.securite.routiere
Est-il
démocratique de permettre au maximum de gens de pouvoir conduire?
Toute la difficulté de ce genre d'affirmation est de fixer ce qu'on entend dire
par "maximum"... J'ai quand même l'impression que tous ceux qui défendent
l'accès à la conduite de personnes inaptes à la conduite ont largement
tendance à exagérer le nombre de gens concernés... Il y a plus qu'une nuance
entre ses personnes et la grande masse des conducteurs dont l'inaptitude à
conduire de manière correcte est beaucoup plus liée à la méconnaissance des
techniques de conduite (et en partie du code de la route) et pour lesquelles une
formation correcte réglerait le problème.
De plus, dans la liste d'éventuelles inaptitudes à la conduite, un certain nombre restent de l'ordre des "mentions restrictives d'usage" (qui existent déjà sur les permis, mais ne sont pas systématiquement détectées ni régulièrement contrôlées pour valider les permis) ... Ainsi une vue qui se dégrade peut être remise aux normes par le port de lunettes de vue dont le conducteur, du fait de la lenteur du processus, ne percevrait pas avoir besoin, ou qui a toujours eu une vision déficiente sans s'en apercevoir (ce qui arrive très souvent d'après les ophtalmos) ...
Le problème est plus dans le nombre d'accidents dans lesquels ces "inaptes" temporaires ou définitifs sont impliqués ou dont les insuffisances génèrent des situations accidentogènes pour les autres tout en n'étant pas directement impliqués...
De plus, le système consistant à dire que les droits des minorités doivent primer sur ceux de la majorité ma semblent très difficilement défendable en démocratie. Le respect des droits des minorités ne saurait créé une supériorité de ces droits outre et contre l'intérêt général... La démocratie c'est quand même d'ABORD le respect de l'intérêt général en priorité sur l'intérêt particulier... Qu'on s'oblige dans ce cas par respect du droit des minorités à trouver des solutions compensatoires d'accord, qu'on emmerde la majorité au nom du droit des minorités NON...
En
l'espèce, cela veut dire qu'assurer le droit au déplacement de ces personnes
est indispensable. En pratique cela veut dire des transports publics partout en
quantité et en qualité suffisante... Comme cela ne peut se faire (en admettant
qu'on le décide au niveau politique) en cinq minutes, il faut des mesures
provisoires dont l'une peut être une allocation taxi, là où ces transports
n'existent pas ou plus