Nivellement par le bas

d'après le courrier de F.P.WEILL frpawe@wanadoo.fr
émis sur fr.misc.securite.routiere

 

Peut-être suffit-il de niveler par le bas : vitesse max 10 km/h en agglomération, et 30 ailleurs?
A ces vitesses, il y aura sûrement moins d'accidents (même si la vitesse n'est [ou même si ... n'était] qu'un facteur aggravant, l'accident à + de chance d'être évité quand on a une seconde pour réagir que quand on a 1/10ème), et les accidents seront moins graves.


Absolument pas d'accord et il suffit de poser l'hypothèse d'une syncope brutale pour s'apercevoir que cela ne règle rien:

affaissement du conducteur inconscient dont le pied pèse sur l'accélérateur et 10, 15, 20 piétons de fauchés sur un trottoir...
Un réflexe trop lent à une intersection, un cycliste bousculé qui tombe, sa tête portant sur une bordure de trottoir et c'est un mort de plus...

Je pense que l'adhésion à cette forme de "pensée unique" sur les prétendus dangers absolu de la vitesse et le soutien au "sirop Typhon" de la prétendue Sécurité Routière nous empêche de te représenter les cas - probablement majoritaires - où la vitesse n'a aucune influence sur les causes ET les conséquences d'un accident...

Le véritable problème pour mettre en place une véritable sécurité routière qui ne soit pas fondée sur un nivellement vers le bas est uniquement un problème de choix budgétaires...
Si Gayssot avait dit aux associations de victimes qui sont allés le trouver pour obtenir du gouvernement des actions: dans le cadre du budget actuel, je ne peux rien faire d'efficace et on sait que les mesures répressives prises par mes prédécesseurs n'ont jamais été efficaces" au lieu de pondre la Xème loi démago-répressive en la matière, peut être y aurait-il eu dans l'opinion un mouvement suffisant pour changer les orientations budgétaires actuelles...

Je pense qu'il ne s'agit pas d'un manque de moyens mais d'une volonté de ne pas les dégager ...