POLLUTION

 

La Moto et l'environnement urbain…

      La récente loi sur l’air et les arrêtés préfectoraux qui risquent d’emboîter le pas à la décision du préfet de Paris, refusent de prendre en compte la solution moto. Sachez qu’en cas de pic de pollution dans les villes de plus de 100 000 habitants, il est prévu une restriction de circulation pour tous les véhicules automobiles individuels (circulation alternée un jour sur deux en fonction du numéro de plaque minéralogique). Il était initialement prévu de laisser circuler les deux roues motorisés sans la restriction imposée aux automobilistes. Puis, de mauvaise foi institutionnelle en décisions " léonines ", il fut promptement décidé de mettre au placard la solution deux roues. Pourtant, en matière de facilité de stationnement, de fluidité de circulation, de temps de transport, de stress épargné et de volume de carburant consommé, en un mot, en matière de qualité de vie, les deux roues motorisés tiennent la palme d’or des moyens de transport individuel en milieu urbain. Bien sûr, " il vous reste les bicyclettes ", nous rétorquerons quelques intégristes et autres bien pensants. Remettons les pieds sur terre, et accordons nous à constater qu’il n’est pas à la portée de tous les mollets de s’infuser trente bornes par jour en agglomération pour aller bosser, sans compter le temps passé, et les affres de la circulation au milieu des bus, poids lourds, et automobiles lorsque l’on est au guidon d’un vélo. La FFMC Ile de France a donc décidé d’organiser le 12 juillet une journée de sensibilisation et de promotion de la moto dans la cité, visant à infléchir les décisions prises à la hâte et sans concertation. En effet, si la décision du préfet de Paris est maintenue, elle pourrait dangereusement faire école dans les préfectures des grandes villes de France et notre situation pourrait rapidement devenir inconfortable. Par ailleurs, le Bureau National de notre fédération vient de demander une rencontre avec les nouveaux ministres des transports et de l’environnement. Il n’est bien entendu pas question de soutenir que la moto, le cyclo, ou le scooter sont les solutions absolues au problème du trafic urbain, mais nier l’intérêt de l’usage des deux roues motorisé, c’est faire preuve d’un manque flagrant de bon sens. Les mois prochains et les diverses actions auxquelles nous pourrions vous demander de participer dans toutes les grandes villes seront cruciaux quant à l’avenir de notre passion et surtout de notre reconnaissance par les pouvoirs publics.

 

 Les motos exemptes des restrictions de circulation en cas de pic de pollution

      C’est finalement un panachage des mesures de circulation alternée en fonction du numéro de la plaque et d’autorisation de rouler pour les véhicules " propres " qui déterminera qui aura le droit de rouler en cas de pic de pollution de niveau 3. Aucune restriction n’est envisagée lors des pics de niveau 2.  Les véhicules autorisés à rouler quelque soit le numéro de plaque seront soit les véhicules d’urgence, taxis, police, etc... soit ceux disposant de la pastille verte : G.P.L., véhicules électriques, véhicules catalysés d’après 93 (ou d’après 1997 pour les diesels). Les deux roues ne seront quant à eux pas soumis à la circulation alternée, mais ne disposeront pas de la pastille verte, en attendant la mise en place de normes européennes limitant leurs émissions polluantes. C’est donc une victoire pour les motards et pour la FFMC qui avait mobilisé sur le sujet. Ceci dit, on ne peut aujourd’hui qu’inviter les motards à limiter au maximum leurs déplacement lors des quelques jours par an pendant lesquels le niveau de pollution augmente. Nos poumons, comme ceux de nos concitoyens ne s’en porteront que mieux. Ces mesures feront l’objet d’une communication officielle lors du conseil des ministres du 11 février.

Quelques chiffres :

      La pastille verte s’appliquera aux 5,3 millions de voitures à essence catalysées d’après 1993, aux 700 000 diesels sortis après 1997, sur un parc d’environ 25 millions de voitures (chiffres CCFA)

      49% des français se disent " tout à fait d’accord " pour pratiquer la circulation alternée, même pendant une semaine complète tandis que 37% sont opposés à l’idée de renoncer à leur véhicule. (SOFRES)

Rappel :

     Suite à diverses actions locales des FFMCs d' Ile de France, suivies d'une action nationale le 15 novembre 1997 dans une dizaine de grandes villes, une délégation du bureau national de la FFMC avait été reçue par Dominique Voynet le 1er décembre 97. La FFMC avait pu ainsi exposer les arguments des motards en faveur d’une meilleure prise en compte des spécificités des usagers deux roues motorisés en agglomération.